2021 – Semaine 22

La surchauffe cérébrale

 
Le phénomène est sans doute dû au fait que l’être humain vient de réaliser qu’il va lui falloir changer de mode de vie pour éviter une catastrophe climatique mais, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette préoccupation, qui semble être celle de tous, a comme conséquence de perturber l’équilibre psychologique de certains et, pour d’autres, de placer leur cerveau en état de surchauffe.
Il en découle l’expression d’une multitude d’idées sur tous les sujets, dont la plupart sont soit inutiles, soit ridicules, soit délirantes.
Par exemple l’on vient d’apprendre que le Comité international olympique (CIO) envisagerait d’inclure des épreuves d’eSport (sport électronique sous forme de jeux vidéo) parmi les disciplines des jeux olympiques et ce à partir de 2028. Certes, on le sait bien, le monde du sport n’est pas forcément l’endroit où l’on privilégie le plus la réflexion intense mais ceci est tout de même la preuve que les responsables de ce comité sont dans un état de confusion assez sévère car, bien sûr, pourquoi ne pas inclure, par exemple, des épreuves de concours de repassage ou de confection de gâteaux dans les JO ?
Un autre exemple de surchauffe cérébrale nous vient cette semaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, il est vrai, a été mise à rude épreuve depuis plus d’un an qu’a duré la pandémie, mais qui, sans rire, a décidé de renommer les variants du Covid-19 pour éviter « des appellations stigmatisantes et discriminatoires ». Le variant anglais s’appellera donc désormais « Alpha », celui d’Afrique du Sud « Beta », le brésilien « Gamma » et le variant indien « Delta ». On se demande donc s’il faudra apprendre par cœur ces nouvelles appellations pour comprendre de quoi il s’agit quand on nous dira, par exemple, que le variant « Delta » est en forte progression ou si les journalistes continueront à employer les noms stigmatisants et discriminatoires.
Quoi qu’il en soit on ne peut que conseiller un peu de repos aux membres de l’OMS.
Pour revenir à ce qui est peut-être la cause de tout cela, à savoir « l’urgence climatique », il faudrait peut-être remplacer cette expression par celle de la « nécessité climatique », car il est bien connu que les états d’urgence, puisqu’ils sont souvent accompagnés de peurs, nervosités, empressements et d’états psychiques altérés, peuvent être responsables de confusions mentales et ne sont guère compatibles avec des prises de décisions efficaces