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Le monde de Microsoft est un monde merveilleux, bien sûr peuplé de
technologies haut de gamme, mais surtout un monde d’aisance où, par exemple, dès
qu'un besoin semble se faire sentir, les clients achètent volontiers un nouvel
ordinateur.
C’est pourquoi Microsoft n’a pas trouvé anormal que
son nouveau Windows 11 ne puisse pas, pour des raisons matérielles, être
installé sur des dizaines sinon des centaines de millions d’ordinateurs
(pour rappel il y a environ 1,5 milliard d’utilisateurs de Windows). Je
vous passe les détails techniques relatifs, entre autres, à une puce de
cryptographie ou à un tout nouveau processeur dont son ordinateur devra
être équipé car ce qu’il faut retenir c’est que de nombreux utilisateurs
de Windows 10 ne pourront pas avoir accès à Windows 11, sauf, s’ils y
tiennent vraiment, en achetant un nouvel ordinateur.
Microsoft n’a donc pas compris que sa position
quasi monopolistique, ne serait-ce qu’en raison de tous les logiciels
fonctionnant sous Windows, l’obligeait de prendre en compte la réalité
des vies de ses utilisateurs qui n’ont pas tous les moyens de racheter
un nouvel ordinateur dès qu’une amélioration technique de son
système d’exploitation intervient. Microsoft aurait donc dû concevoir un
programme d’installation de Windows 11 « hybride » permettant aux utilisateurs de Windows 10 dont l’ordinateur était dépourvu des
dernières technologies d’effectuer tout de même une mise à jour vers Windows 11, même
si certaines fonctionnalités auraient été absentes. Mais ce n’est pas le
cas, seuls quelques chanceux pourront installer Windows 11, tous les
autres étant obligés d’acheter un nouvel ordinateur. Qui plus est, il a
été annoncé que le support (possibilité de faire des mises à jour) de
Windows 10 se terminera dans 4 ans, en 2025, et Microsoft, si éloignée
des réalités terrestres, n’a pas même pensé, malgré le désordre créé par
ses nouvelles exigences matérielles, à le prolonger de quelques années.
Certes, même si elles ne seront pas forcément
toutes utiles, les nouvelles fonctions proposées par Windows 11 sont
parfois intéressantes comme la possibilité d’utiliser aussi des
applications Android mais ce Windows 11 « inaccessible » risque d’en
irriter plus d’un.
C’est pourquoi il serait intéressant que Google, qui offre également un système d’exploitation,
ou la famille Linux puissent rapidement proposer, pour concurrencer
Microsoft, des systèmes d’exploitation élaborés, éventuellement payants mais
si possible bon marché, permettant, comme Windows 11 le fera pour les applications Android, de faire tourner des
programmes Windows sur un autre système d’exploitation.
Et alors peut-être, même dans le monde si particulier de Microsoft,
on commencera à « comprendre ».
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